écrire à l’infini
Blog consacré à l’écriture de nouvelles littéraires
écrire : Un procédé permanent
La création par l’enviE et le dépassement de soi
Créer une œuvre littéraire, aussi courte soit-elle, nécessite d’abord de l’envie. Pour faire naître l’envie d’écrire, rien de tel que la lecture des auteurs que nous affectionnons. Nombre d’écrivains se sont d’abord confrontés au genre de la nouvelle, ce récit court à la mécanique exigeante. Elle met en scène des personnages peu nombreux et très peu décrits. Centrée sur un seul évènement, la nouvelle ne se termine pas forcément par une chute spectaculaire. Dans « Tu sacerdos » (Les Plus Beaux de nos Jours, 1937), Marcel Arland termine son récit par un geste très simple : un enfant qui ose poser la main dans celle de son grand-père. Tout ce qui précède semble oublié.

La maîtrise de l’art de la nouvelle passe par une exigence : faire l’effort d’écrire et faire en sorte que cet effort n’en soit plus un. Au début, l’apprenti écrivain de nouvelles doit dépasser cette peur de l’effort. Il y a une contradiction forte dans ce dépassement : comment mêler le plaisir d’écrire et l’effort que nécessite cet art exigeant ? Par la répétition. S’astreindre à l’écriture quotidienne, même de quelques lignes, et la mécanique de l’écriture va s’installer. Le sportif s’entraîne régulièrement en vue de préparer une compétition, ou un objectif. L’écrivain de nouvelles est un sportif cérébral qui entretient son aptitude à l’écriture par la régularité.


Vous aurez de mes nouvelles !
